Cargotopia est une plateforme pour créer des réponses alternatives aux problèmes politiques, sociaux, culturels et écologiques sur terre et en mer. Son objectif est d’explorer de nouveaux aspects et possibilités pour le transport de marchandises en cargo à voile, et aussi de faciliter les échanges entre gens d’horizons très divers.
En Octobre 2007, l’année 0 de Cargotopia débute. - Nordwest- un beau bateau à voile de 20m quitte le port de St Adrian en Galice et navigue jusqu’au port de Porto, Gaia, au Portugal. Le Capitaine et l’équipage d’artistes arriveront dans le port de Gaia et échangeront des expériences avec des artistes sur terre, des jeunes et les habitants locaux à travers des performances d’un festival de trois jours. Ce festival fera la promotion, autour du bateau, d’activités avec des jeunes qui concernent l’apprentissage de la vie maritime et de la navigation, des expositions, des débats, des sorties en mer d’une journée, de pièces de théâtre, de projections de films, de musique, et de formation en théâtre de rue qui finira avec un spectacle de rue sur la jetée et le bateau. Ce festival célébrera aussi, avec la population locale, la St Martin le 11 Novembre.
À partir de Novembre, le bateau ira vers le Sud, et le premier arrêt possible sera le port Sesimbra ; Un atelier d’une semaine, pour les jeunes, sur le cirque et les techniques du théâtre de rue, est prêt à démarrer et des journées de voile sont programmées. Aussi bien que un festival de trois jours ; spectacles, forums, expositions etc.….
A Sesimbra bateau peut être entretenu et réparé et sera l’hôte d’un autre événement qui réunira les artistes, les jeunes et une fois de plus les habitants du coin en établissant deux résidences d’artistes de théâtre, accueillera une pièce de théâtre pour enfants, des séances de cinéma, des tours de bateau d’une journée, des ateliers avec des enfants et des jeunes d’association locales, des expositions, etc…
En Octobre 2008, l’an 1 de Cargotopie démarre sous forme d’un recontre socioculturel sur le cargo à voile du patrimoine « Estelle » dans le nord de l’Europe. À bord, il y a des jeunes, des artistes, des marins et des assistants sociaux. Il y aura aussi à bord de la vie marine, de l’art, de la culture, des expériences et des informations. Au Portugal, Cargotopie s’arrêtera aux ports de Gaia (Porto), en Octobre, une plateforme socioculturelle pour des ateliers, festivals et autres initiatives locales.
La participation de jeunes Allemands et Portugais est rendue possible par la collaboration de plusieurs institutions sociales dans les deux pays. À travers ce projet, les jeunes seront aidés dans leurs efforts pour se réinsérer dans la société après du temps passé en prison, ou dans d’autres situations difficiles. Comme démontré à travers de nombreux projets de navigation à voile auparavant, le fait de partager des responsabilités dans la communauté à bord sera une très importante occasion éducative à ces jeunes.
Cependant comme Cargotopie est créée par les efforts conjoints de l’école, des institutions culturelles et des organisations de la société civile, le projet donnera à tous ceux impliqués -en mer et sur terre, au niveau artistique et social- de nouveaux contacts et possibilités.
De plus, Cargotopie embarquera des matériaux à bord et abordera de nombreux problèmes en rapport avec le milieu de la mer, tels que les hiérarchies dans le commerce, les différences entre traditions et avenir, dans l’intention de remplacer les dynamiques d’exploitation par la collaboration partagée.
Éducation
La méthode centrée sur l’action de l’éducation par l’expérience rassemble les éléments de la nature, l’éducation et la communauté. Le succès de cette méthode est basé sur le fait que l’efficacité de l’approche éducative ne dépend pas tant de la durée ou de la régularité mais plutôt de son intensité : parfois une période de 6 mois passée en mer peut avoir un effet plus grand que des années d’effort ou d’approche théorique.
En mer, la discipline, la responsabilité, la communication et le bon usage des ressources sont concrets et compréhensibles pour un bon voyage en toute sécurité, non pas des ordres abstraits. Le bateau constitue un microcosme où tous dépendent les uns des autres, montrant les effets de la conduite individuelle comme expérience directe (?). Les conflits qui se forment doivent être résolus sur place car il n’y a pas d’échappatoire. Pour beaucoup de jeunes qui utilisent la fuite comme solution aux conflits, la situation à bord est une expérience nouvelle sur la façon dont les conflits peuvent vraiment se résoudre, et apporte une courbe d’apprentissage ardue dans les processus de dynamique de groupes.
Les règles et hiérarchies à bord deviennent une nécessité qui surgit de l’itinéraire sur lequel on s’est mis d’accord et des forces naturelles en jeu en mer. On ne ressent plus les limites comme arbitraires ou comme des relations de pouvoir arbitraire, mais comme naturelles car elles proviennent de la situation à bord et des forces de la nature en mer.
Art
Le projet « Cargotopie » combine les aspects éducatifs et thérapeutiques d’un voyage en mer partagé avec les procédés de la communauté des artistes. Avec des artistes et des jeunes voyageant ensemble, il est possible de créer ensemble des projets et des travaux artistiques. Ces collaborations devraient émerger volontairement sans obligation aucune de la part des participants.
Tous les jeunes à bord seront capables de participer au processus créatif d’un projet dans son ensemble, de la naissance à la réalisation. Cela leur permettra d’acquérir des capacités à collaborer, à vivre en société et à créer. Ces capacités, faciles à transférer, leur seront utiles pour un travail créatif à l’avenir mais aussi pour développer une attitude plus créative et ouverte dans la vie en général. Le travail artistique sera le point de jonction entre le microcosme du bateau et les ports où s’arrêtera le bateau. À travers ces initiatives il sera possible de créer un réseau avec les institutions et initiatives culturelles locales, approfondissant ainsi les liens et les échanges entre les gens qui voyagent et ceux qui restent.
Marchandise à bord
Il peut y avoir beaucoup de définitions différentes pour cette cargaison. Cela peut consister en travail artistique et culturel sous la forme de projets et objets de différentes disciplines (musique, théâtre, pièces à la radio, performance, art figuratif); cela peut consister en choses immatérielles telles que les compétences, les expériences, l’information et les histoires apportées par les compagnons de voyage. Dans ce cas, l’équipage entier est une marchandise (un bien) transportée, avec une expérience partagée, l’interaction et la communication étant le point de convergence plutôt que leur simple transport.
Il y a longtemps, presque tous les bateaux à voile transportaient des marchandises. Pour fournir une occasion de réflexion sur les moyens ordinaires de transport des cargos, nous voudrions intégrer le trois mâts « Estelle », enregistré comme le seul cargo à voile de transport en Europe, pour Cargotopie.
De nos jours le transport de marchandises à la voile a pratiquement est devenu, presque obsolète, des ports des nations industrielles. Le transport par cargos modernes est en pleine expansion, au moyen de bateaux de plus en plus gros, de moins en moins chers, à la vie de plus en plus courte, transportant des biens de consommation de masse, et exploitant des travailleurs peu payés.
Cargotopie devrait servir comme plateforme de discussion, d’ateliers et de recherche, à la fois durant le voyage et pendant le temps à terre. Des thèmes tels que le transport à voile dans le passé, présent et futur devraient être discutés. Est-ce vrai que le transport à voile est trop lent pour être viable économiquement ? En plus des avantages écologiques évidents, quels autres avantages pourraient-il y avoir sur le transport à moteur ?
Serait-il possible de développer un commerce international à la voile en collaborant à la racine entre collectivités ? Quelles sortes de marchandises seraient adaptées à cette sorte de commerce ? Est-ce que le « commerce équitable » peut être vraiment appelé équitable si les marchandises, qui ont été produites d’une manière viable socialement, sont ensuite envoyés, dans le monde entier, sur des cargos utilisant d’énormes quantités de pétrole et exploitant les travailleurs.
Comment pourrait-on accroître la conscience générale sur les produits transportés de manière écologique ?
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